Aujourd’hui, on partage tout
Ce n’est un secret pour personne, nous vivons à l’heure d’une Mondialisation exacerbée, où tout circule librement : les Hommes, les marchandises… mais également les maladies et les virus.
Le monde des végétaux n’échappe pas à la règle, et les importations d’essences végétales « exotiques » sont à la mode. Mais elles ne sont pas sans conséquences : au début des années 2000, des Trithrinax campestris prélevés de la pampa argentine ont été introduits en Europe, via l’Espagne.
Or, ces arbres étaient infestés de larves d’un papillon, qui aujourd’hui cause des dégâts considérables sur nos palmiers : le Paysandisia archon.
Le Papillon du Palmier
Chaque été, la femelle Paysandisia pond ses œufs (semblables à des grains de riz) à la base des palmes (pétioles), au sommet de la couronne de l’arbre.
Quelques jours plus tard, les larves pénètrent les tissus du tronc (stipe) et se nourrissent du cœur du palmier. En général, ces chenilles arrivent à maturité l’été suivant, mais il arrive qu’elles restent à l’intérieur du tronc pendant 18 mois, continuant ainsi à dévorer les tissus du palmier. Il faut savoir que les larves ne sont pas sensibles au froid.
Pendant tout leur stade de développement, les chenilles créent de nombreuses galeries (longues de 20 à 30 cm), jusqu’à la base des pétioles, puis forment des chrysalides.
Lorsqu’ils sont prêts, les papillons quittent leur chrysalide, qui reste souvent accrochée à la base des pétioles, et le cycle recommence…
Le Charançon rouge du Palmier
Malheureusement, un autre ravageur, venu d’Asie du Sud-est, produit les mêmes effets sur nos palmiers : le Charançon rouge (Rhynchophorus ferrugineus).
Sévissant sur tout le Bassin de Thau depuis quelques annéees, il est ENCORE PLUS DESTRUCTEUR que le papillon. À la différence de Paysandisia, il pond des œufs un peu partout dans le palmier, notamment dans le phyllophore (le cœur du palmier) qui est le point vital de l’arbre.
Contrairement au papillon, qui est un ravageur plutôt solitaire, le Charançon rouge vit en communauté. Si bien que dès lors qu’une femelle charançon a « trouvé » votre palmier, c’est toute une colonie de charançons qui viendra détruire votre arbre.
En outre, le Charançon rouge est actif durant quasiment toute l’année, ne cessant son activité que lorsque les températures tombent sous les 7 à 8 degrés.
Moyens de Lutte
Face à ce fléau, il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement préventif infaillible. On ne peut agir de manière efficace qu’en curatif. Nous opérons en 2 temps :
- Une TAILLE SANITAIRE du stipe, afin de soulager l’arbre infesté et maximiser l’efficacité du traitement
- Un TRAITEMENT BIOLOGIQUE par pulvérisation, afin d’éradiquer les larves présentes dans le stipe
Exemples de Taille sanitaire
Par rapport à notre sensibilité, nous bannissons formellement tout insecticide chimique, et traitons exclusivement de manière biologique : l’idée est d’introduire dans le stipe du palmier des organismes auxiliaires qui vont parasiter les larves de Paysandisia et/ou Rhynchophorus.
Bien qu’accessible à tous, cette méthode de traitement doit impérativement être effectuée dans les règles de l’Art pour être totalement efficace.